MA BIOGRAPHIE
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Je me présente. Je suis Ivanhoé. Au moment où j’écris ces lignes, je suis un vieux con lambda déjà rendu dans la soixantaine.
Je raconte ici très sommairement ce qu’a été ma vie à travers ces quelque soixante années…
Je suis né dans une ville minière banale du Québec.
J’ai grandi au sein d’une famille normale et aimante.
Je suis allé à l’école, où j’étais un élève studieux et tranquille. J’ai obtenu un diplôme.
Après des débuts difficiles à tenter d’intégrer le marché du travail, j’ai finalement trouvé un boulot dans la Fonction publique. J’y ai bossé toute ma vie en tant que fonctionnaire dans différents emplois de bureau.
Il s’en est ensuivi une quarantaine d’années de routine métro-boulot-dodo pendant lesquelles j’ai graduellement amélioré mon sort en gravissant quelques échelons dans la hiérarchie.
Pendant ce temps-là, je me suis marié, et j’ai eu un enfant.
Je me suis très tôt attelé à construire une vie matérielle que j’ai tenté de rendre la plus confortable possible. Entre autres choses, je me suis porté acquéreur d’une petite maison de banlieue, bien sûr. Et by the way, en dépensant mon argent, j’ai contribué à faire tourner l’économie de mon pays, de ma province et de ma ville.
Au fil du temps, il m’est aussi arrivé de trébucher et de subir des coups durs à cause de circonstances défavorables.
J’ai affronté ces infortunes en rentrant la tête dans les épaules, en ripostant plus ou moins énergiquement et bravement selon la gravité des événements, et en tentant surtout de mettre en pratique les principes de pensée positive que j’avais appris afin de me donner du courage.
J’ai également subi quelques injustices qui n’étaient pas dues, elles, à des circonstances défavorables, mais plutôt à des personnes mal intentionnées, et qui m’ont fait très mal.
Dans ces moments-là, la plupart du temps, j’ai préféré laisser couler et tourner la page, comme le pacifiste cool que j’ai toujours été.
Je me suis également mis à l’exercice, ayant compris que l’effort physique contribuait positivement au défoulement de mes pensées et de mes émotions lorsque celles-ci étaient sur le point d’exploser. « Mieux vaut se défouler en suant qu’en cognant sur quelqu’un », que je disais souvent.
Pour le reste, j’ai payé mes taxes et mes impôts parce que je n’avais pas le choix – certes –, mais surtout parce que j’étais convaincu que je contribuais ainsi au bien commun de mon pays, de ma province et de ma ville, et que je participais à la bonne marche de la société.
J’ai voté régulièrement à chaque élection de tous les paliers de gouvernement de mon pays : municipal, provincial, fédéral. Je l’ai fait parce que j’étais conscient d’avoir la chance de vivre dans une démocratie, et parce que je considérais cette démarche comme une responsabilité civile très importante.
Je me suis fait une philosophie personnelle sur une foule de sujets en lisant les journaux et des livres, en fréquentant quelques personnes avisées, et en discutant de façon générale avec les gens autour de moi. Plus j’étais renseigné sur ce qui se passait autour de moi, et plus j’étais certain qu’on ne pouvait pas me faire avaler n’importe quelle couleuvre.
J’ai râlé à quelques reprises parce que je n’étais pas d’accord avec certaines décisions des divers paliers de mes gouvernements. J’ai été outré, même, quelquefois, devant l’injustice sociale et la dégradation de notre environnement. J’ai alors clamé haut et fort mon indignation au sein de mon entourage immédiat. Il m’est même arrivé de participer à quelques marches de protestation au milieu de centaines d’autres personnes, et de signer quelques pétitions sur Internet. J’avais ainsi le sentiment d’agir concrètement pour corriger ces situations que je jugeais inacceptables.
Évidemment, personne n’étant parfait, j’ai moi-même commis quelques petits méfaits ici et là en regard de la loi. Mais rien de bien grave. Rien qui ne mérite la prison, en tout cas – loin de là ! Il ne s’agissait que de peccadilles. De toute façon, je me suis fait prendre chaque fois, et j’en ai payé le prix. Et ça a été bien fait pour moi.
J’ai finalement pris ma retraite lorsque les conditions pour en bénéficier ont été remplies et en ayant le sentiment d’avoir joué un rôle utile dans la société. Je me suis mis aussitôt à prendre ça plus relax en considérant que je l’avais bien mérité.
En général, je considère avoir mené une vie honnête et presque exemplaire. Même que l’on pourrait assurément me décerner la médaille du citoyen modèle. Je la mériterais.
Voilà.
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Dans ses grandes lignes, ma vie a-t-elle ressemblé à la vôtre ?
En ce qui me concerne, toutefois, quelques petits changements ont modifié étrangement – et heureusement – mon quotidien au cours des dernières années. M’enfin, mieux vaut tard que jamais.
Entre autres choses…
- J’ai cessé d’écouter la télévision.
- J’ai cessé d’écouter et de lire à peu près toutes les nouvelles.
- J’ai drastiquement diminué ma consommation de bien matériels.
- Je ne vais plus voter.
- Je remets un paquet de paradigmes en question de jour en jour.
- J’ai créé ce blog sur le « comportement mouton »
Que s’est-il donc passé ?