Nous sommes tous des moutons

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Une grande majorité de résistants croit qu’il suffirait que tous les endormis se réveillent enfin de leur léthargie pour que nous sortions de notre marasme actuel. Une belle illusion que celle-là, car l’éveil des hypnotisés ne résoudrait aucunement les problèmes de fond qui gangrènent notre société jusqu’à l’os.

Un billet spécial de GRETA THUNDER, jeune blogueuse polémiste invitée

Mis en ligne le 20 avril 2023

Imaginons le scénario futuriste absolument parfait (mais idyllique et utopiste) suivant…   Nous sommes, disons… demain matin, et un extraterrestre, dégoûté de voir ce qui se passe ici, et prenant les Humains en pitié, décide de leur venir en aide en pesant sur un bouton de son vaisseau intergalactique.   Et ce faisant… :

— TOUS les endormis de la Terre se réveillent d’un seul bloc ;

— la plandémie de la covid est enfin admise par tout le monde pour ce qu’elle a été en réalité : le plus grand canular de tous les temps ;

— l’infime minorité de psychopathes milliardaires responsables de cet événement au niveau international est démasquée au grand complet ; tous les monstres qui font partie de cette clique sont arrêtés et exécutés après avoir été reconnus coupables de « crimes contre l’Humanité » ;

— tous les milliers de larbins de services (tous les millions, sur la planète) qui ont été soudoyés ou qui ont collaboré volontairement à cette mystification et qui ont promu l’injection en masse du venin expérimental sur les populations, subissent un procès et sont condamnés à mort ou à la prison à vie ; on parle ici de presque tous les politiciens, d’une majorité de journaleux sans scrupules, de tous les salopards à la tête d’institutions telles que le Collège des médecins et les syndicats, de tous les artistes et les « spécialistes » de plateaux qui s’en sont donnés à cœur joie dans la haine et dans la désinformation devant les caméras pendant cette période, et de bien d’autres…

— il n’y a plus aucune censure dans les médias mainstream et dans les réseaux sociaux, chacun étant libre d’exprimer son opinion, même si celle-ci va à l’encontre du narratif gouvernemental ;

— la folie du wokisme des radicaux de gauche est enfin remise à sa place : les caricatures de femmes (les drag queens) retournent dans leurs bars pour adultes ; les hommes et les femmes redeviennent… des hommes et des femmes ; tous les homos et les trans redeviennent ce qu’ils ont toujours été : une minorité ; une minorité que l’on respecte, certes, mais une minorité qui n’a pas à prendre tout le plancher sur la place publique ; et les hommes et les femmes qui n’entrent pas dans le discours des « genres » ne sont plus considérés comme des « phobes », des extrémistes de droite ou des dégénérés, mais comme des gens normaux.

— l’autre immense canular, celui des « changements climatiques » est lui également reconnu comme un mensonge éhonté, et l’on écoute désormais les vrais spécialistes du climat ; ceux qui s’évertuent à nous prouver, graphiques et tableaux à l’appui, que le CO2 n’a AUCUNE influence sur l’inexistant réchauffement planétaire, et qu’il est même bénéfique pour la verdure terrestre ;

— les projets gouvernementaux d’identité numérique, de reconnaissance faciale, de passeport carbone et de contrôle social sont mis sur la glace pour une période indéterminée ;

— les enfants ne sont plus embêtés par les adultes avec la sexualité à outrance ; on les laisse grandir et se développer psychologiquement en paix ; et la pédophilie est de nouveau réintégrée dans la catégorie des crimes graves ;

— tous les citoyens qui ont bafoué, dénigré, insulté et conspué leurs confrères et consœurs en les traitant de « complotistes », font amende honorable et s’excusent publiquement en tentant de réparer tous les torts qu’ils leur ont causés ; c’est la grande réconciliation ;

— bref, la vie reprend tant bien que mal son cours normal, comme avant…

Comme avant ?

Une utopie, ça également, bien sûr. Tout le monde se doute bien que, même si le précédent scénario se concrétisait, la vie ne reprendrait jamais comme avant. Il y a eu trop de colère, trop d’injustices, trop de ressentiment, trop de souffrances… et trop de morts. La plaie aurait été trop profonde pour qu’elle se cicatrise aussi aisément. La vie ne reprendrait pas comme avant, non. Du moins, pas au début : en dépit de leur mea culpa, les endormis considéreraient toujours plus ou moins les réveillés comme des rebelles dont il faut se méfier ; et ceux-ci, au fond, en voudraient toujours aux moutons pour toutes les blessures psychiques qu’ils ont endurées.

Mais dans un autre sens, la vie reprendrait quand même exactement comme avant, oui. Car LES STRUCTURES POLITIQUES ET SOCIALES DE NOTRE PAYS ET DE NOS INSTITUTIONS DEMEURERAIENT INCHANGÉES. En d’autres termes :

— le système capitaliste tel que nous le connaissons actuellement ne subirait aucune modification ;

— nous continuerions d’aller voter tous les quatre ou cinq ans en élisant des gens qui nous « représenteraient » au gouvernement ;

— nos nations conserveraient leurs habitudes d’emprunter aux banques et de leur rembourser leurs dettes…

Et c’est ce qui causerait de nouveau notre perte. Car nous nous endormirions sur nos lauriers en étant convaincus que plus rien de terrible ne pourrait plus survenir étant donné que tous les citoyens se seraient supposément réveillés. Remarquez que ce serait sans doute le cas en partant. Quelques années s’écouleraient en effet sans que rien de fâcheux se passe : les nouveaux politiciens seraient possiblement d’honnêtes personnes ; et les nouveaux journalistes d’honnêtes personnes également. Bref, au début, tout le monde y serait beau et tout le monde y serait gentil.

Et même si tout le monde était réveillé, nous finirions quand même par oublier ce que nous avons vécu. Car en dépit de notre grotesque devise québécoise (« je me souviens »), nous oublions toujours tout. TOUJOURS. Je l’ai crié sur tous les toits dans ce tout récent billet. Et je persiste et je signe : nous n’apprenons JAMAIS de nos expériences et de nos erreurs. Tout est TOUJOURS à recommencer.

Et ce que nous sommes en train de vivre recommencerait effectivement encore une fois un jour ou l’autre. Ce ne serait qu’une question de temps. Notre tendance naturelle à tout oublier, à paresser et à dormir au gaz dans notre confort d’Occidentaux repus, reprendrait immanquablement le relai avec les années.

Et pendant que nous nous endormirions sur nos petites certitudes et que nous continuerions à dépenser notre argent à gauche et à droite en nous laissant influencer par la pub qui nous inonderait comme elle l’a toujours fait, de nouveaux individus sans scrupules remplaceraient peu à peu ceux qui ont été évincés et s’insinueraient graduellement au sein de tous les postes-clés du pouvoir et se remettraient à nous manipuler en recourant aux mêmes vieilles techniques dont ils se servent depuis que le monde est monde. Et en étant par ailleurs plus subtils, cette fois, étant donné qu’EUX apprennent réellement par l’expérience, et qu’ils auraient peaufiné leurs stratégies avec le temps.

Et comment réussiraient-ils leur coup ? Facile : ils utiliseraient les anciennes structures que nous n’aurions pas changé : la société capitaliste et le simulacre de démocratie actuel. Et ce serait remis pour un tour. C’est mathématique.

Cela dit, pour expliquer mon dernier point, et en reprenant une image d’Ivanhoé, je dirais qu’il existe deux franges de réveillés au sein de notre groupe de résistants :

1) Il y a ceux qui veulent simplement se réinstaller dans la vieille maison décrépite de laquelle ils ont été évincés.

Pour eux, si l’on revenait comme avant mars 2020, tout serait effectivement réglé : c’est-à-dire que nous bénéficierions d’une existence où l’on ne nous parlerait plus jamais de pandémie, de réchauffement climatique et de passeport « de bons citoyens » ; où l’on nous laisserait enfin vivre dans notre traditionnelle tranquillité, dans notre vie de famille composée d’un homme normal, d’une femme normale et d’enfants normaux ; et où l’on nous permettait de travailler dans un job pour gagner honnêtement notre pitance, pour envoyer nos enfants à l’école traditionnelle et pour nous acheter une voiture, une petite maison et toutes sortes d’articles inutiles dans la débauche consommatoire du 10-30.

C’est la catégorie de la majorité. Si je ne m’abuse, c’est même peut-être l’avis d’Alexis Cosette-Trudel et de Stéphane Blais, deux personnes qui ont tous les deux mon plus grand respect, mais qui semblent croire à nos vieilles structures pour reconquérir nos droits et notre liberté ; c’est-à-dire à la politique traditionnelle. Une politique revue et améliorée, certes, mais une politique où l’on élit encore et toujours des représentants. Ce qui, j’en suis intimement convaincue, constitue la raison profonde de notre calamité éternelle.

2) Et il y a ceux qui veulent profiter de cette crise pour démolir l’ancienne maison et décontaminer le terrain pour en reconstruire une nouvelle sur de plus solides fondations.

Ceux-là ont compris que ce qui nous arrive aujourd’hui est justement dû à cette existence qui prévalait avant mars 2020, et que si nous la reprenions telle quelle, nous ne réglerions rien du tout, et que tout recommencerait un jour ou l’autre.   C’est malheureusement la catégorie de la minorité. Celle des réalistes, mais aussi celle des rêveurs en couleur.

Il existe sûrement d’autres lanceurs d’alerte qui ont cette même lucidité, mais ils sont trop rares, et trop peu réellement écoutés, même par leurs propres followers qui ne rêvent, au fond, que d’une chose : de revenir peinards comme avant sans fournir aucune énergie supplémentaire, et de ne plus rien avoir de traumatisant à penser pour la suite du programme.

En résumé : l’on est très très loin de la fin de nos problèmes…