Nous sommes tous des moutons

Nous sommes tous des moutons

La grotesque farce de la devise du Québec

Tous les articles → Moutons typiques 

 

https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/Drapeau-Qu--bec-03--vignette--2.jpg

 

 

« Je me souviens »… Mais qu’est-ce que c’est que cette devise à la con qui veut donner l’impression que nous sommes un peuple doté d’une mémoire d’éléphant ? Alors que s’il existe une nation d’Alzheimer, c’est bien la nôtre…

 

Un billet spécial de GRETA THUNDER, jeune blogueuse polémiste invitée

Mis en ligne le 26 mars 2023

 

Tout d’abord, je ne suis pas du tout certaine que la majorité des Québécois la connaisse, cette devise. Étant donné qu’elle est imprimée sur tous les derrières de voitures, on la voit pourtant partout rien qu’en circulant simplement dans la rue. Mais elle fait tellement partie de notre paysage quotidien qu’elle passe probablement inaperçue pour à peu près tout le monde.

https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/Plaque-immatriculation-Qu--bec-1.jpg

Alors, de demander directement à nos citoyens, en plus, ce qu’elle signifie, je n’ose pas m’aventurer sur ce terrain-là… Je crains trop d’avoir des réponses du genre : « Je me souviens… du numéro de ma plaque d’immatriculation » !

 

J’ai au moins tenté de m’imaginer ce qu’elle pourrait évoquer pour un touriste qui débarquerait ici et qui, au-delà d’entendre notre accent si mignon, s’intéresserait à cette question. Cela donnerait peut-être quelque chose comme : « Voilà sans doute un peuple qui est fier de son histoire ». Ou encore : « Les Québécois ruminent leur vengeance en silence ». Ou bien : « Les Québécois retiennent les leçons de l’expérience ». Lorsque j’ai lu cette devise pour la première fois quand j’étais jeune (et naïve), c’est du moins les différentes images qui me sont venues spontanément à l’esprit.

 

S’ils pensaient de la sorte, il faudrait toutefois que ces pauvres étrangers soient ramenés à une plus juste perspective des choses et qu’ils apprennent que cette devise s’apparente davantage à ceci : « Je me souviens… du dernier épisode de ma série préférée (et j’ai hâte au prochain) ».

 

Personne ne sait par ailleurs à quels souvenirs particuliers l’auteur lui-même de ces mots faisait référence lorsqu’il les a pondus. Pas même ceux qui ont eu l’idée saugrenue d’en faire notre devise.

 

Le site officiel de notre gouvernement bien-aimé mentionne tout d’abord que ces trois mots sont apparus pour la première fois sur la façade de la serre des plantes vertes… heu, pardon : du bâtiment de l’Assemblée nationale, à Québec. C’est Eugène-Étienne Taché, l’architecte, qui les avait fait graver à cet endroit lors de la construction de l’édifice, mais sans cependant préciser les raisons de son initiative. Ce qui a ouvert la porte à toutes les interprétations. https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/Je-me-souviens---Assembl--e-nationale.jpg

 

Comme l’homme avait également décoré les murs extérieurs avec différentes statues de personnages historiques du Québec, eh bien, certains ont décodé cette expression comme suit : « Je me souviens des héros de notre histoire ».

 

Bah, pourquoi pas ? Si ça peut nous faire plaisir. Il n’y a là rien de bien méchant, pourvu toutefois que nous ne nous leurrions pas et que nous conservions en tête que cette devise, de toute façon, ne correspond à aucune réalité nous concernant. Car nous la connaissons à peine, notre histoire, justement. Sinon pas du tout, à part peut-être certains mots qui nous évoquent quelques nébuleux souvenirs lorsque nous étions en train de bayer aux corneilles derrière nos pupitres de l’école secondaire.

 

Bon, d’accord, il se peut que j’exagère un peu. Mais si oui, quand même pas tant que ça. Pour savoir à quel point je caricature, il faudrait organiser un quiz national portant sur cette matière. On peut toutefois prédire les résultats en se rappelant avant toutes choses que 46 % de notre population est analphabète fonctionnel.

 

Mais peu importe notre Histoire avec un grand H, il n’est pas besoin de remonter si loin dans le passé pour faire le constat déplorable de notre absence de mémorisation collective : nous oublions en ce moment même un tas d’événements qui jalonnent notre propre vie de tous les jours au fur et à mesure qu’ils se déroulent et qu’ils sont remplacés par de nouveaux. Au point tel que nous devrions modifier cette devise qui ne veut rien dire par : « Je me souviens jamais de rien ». Ce qui lui donnerait enfin tout son sens.

 

Des preuves de notre courte mémoire ? Pas de soucis : j’en ai à la tonne. Mais je n’en énumérerai que quelques-unes.

 

Je commence par des banalités…

 

À toutes les tempêtes de neige que nous subissons, par exemple, c’est comme si, à chaque fois, c’était la première qui nous tombait dessus. Les excités de Météo-Média sont d’ailleurs les spécialistes de cette question : à la moindre alerte de plus de 40 cm, ils te transforment ça en une véritable catastrophe nationale. Au-delà de 60 cm, alors là, attachez votre tuque avec de la broche : c’est la « tempête du siècle ». À ce propos, il serait intéressant de recenser via les journaux le nombre de tempêtes du siècle que nous avons essuyé en… un siècle.

 

Bref, si notre devise à la con signifiait réellement quelque chose pour nous, dans ce cas, nous dirions : « Je me souviens… que nous habitons dans un pays nordique, et que des tempêtes de neige (des petites comme des grosses), ben il y en a pas mal à toutes les années, hein ? Des fois, y’en a beaucoup. Des fois, y’en a moins. C’est comme ça, ici. Ben oui. »

 

C’est pareil pour les canicules durant l’été… Personnellement, aussi loin que je remonte dans le temps, lorsque j’étais gamine, je me souviens qu’il arrivait quelquefois que je n’étais plus capable de bouger tellement je fondais sur place en transpirant comme une bonne. Mes parents confirment la même chose. L’été qui s’en vient ne sera pas différent : il y aura obligatoirement des journées de canicule comme il y en a toujours eues dans le passé, et il y aura obligatoirement d’autres journées où nous serons très confortables. Mais comme d’habitude également, nous ferons comme si nous assistions à l’avènement d’une nouvelle ère, et nous crierons au soudain « réchauffement climatique », comme le font si bien les médias de masse pour bien nous visser cette idée dans le crâne.

 

Alors que si notre devise à la con signifiait réellement quelque chose pour nous, nous dirions : « Je me souviens… que des journées de canicule, durant l’été, il y en a toujours eu, et il y en aura toujours. Et que pour bien m’en rappeler, je n’ai qu’à faire quelques recherches de base, et je verrais que ce phénomène météo existe depuis des siècles et des siècles. Amen. »

 

Parlant de cette idiotie de « réchauffement climatique »…

 

Si notre devise à la con de « Je me souviens » signifiait réellement quelque chose pour nous, nous aurions encore à l’esprit que dans les années 70 (surtout), et ce, jusqu’au début des années 2000, les scientifiques (et les médias de masse, par le fait même) nous cassaient alors les oreilles en prédisant que nous n’avions que quelques années à vivre avant que la planète GÈLE de bout en bout. Eh oui : à cette époque, ces chers gourous de la secte scientifique prédisaient que nous allions bientôt expérimenter une ère glacière qui nous tuerait tous. Le « Big Freeze », surnommaient-ils cet inéluctable et apocalyptique futur à court terme.

 

 https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/Time-1977.jpg     https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/Time-2007.jpg
Couverture du Time en 1977 et en 2004

 

Mais notre devise débile ne représentant toujours que des mots vides de sens, nous écoutons maintenant religieusement le tout récent phénomène à la mode : le « réchauffement climatique ». Eh oui : après le cataclysme par le froid, nous voilà rendus avec celui par le chaud. Demandez le programme du jour !  Et nous adhérons sans réfléchir encore une fois à ce nouveau Bonhomme Sept Heures qui nous tuera tous, lui, pour sa part, d’ici… Dix ans ? Quinze ans ? L’an prochain ? Peu importe la date limite, car celle-ci n’a aucune importance puisque, lorsque viendra cette échéance où il ne surviendra rien du tout (encore une fois), nous ne nous en souviendrons plus, de toute façon. La preuve étant que cela a déjà été fait : voir la coupure de journal ci-contre. Qui se rappelle cette annonce de la disparition imminente et permanente de la neige que l’on nous prédisait dans les années 80 ? https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/Annonce-fin-neige.jpg

 

Dans quelques années, l’on nous annoncera une millième prophétie nostradamo-scientifique quelconque sur laquelle nous jetterons notre dévolu de peur en même temps que nous aurons oublié celle-ci.

 

Vous voulez un autre exemple d’amnésie collective ? Pas de problèmes… En voici un très récent : les hôpitaux qui ont « exceptionnellement » débordé à cause de la terrrrrible coooovid-19.

 

À la fin de l’hiver 2020, les médias nous ont répété inlassablement jour après jour, heure après heure que les urgences étaient débordées, et à les entendre parler, c’était la toute première fois que nous étions confrontés à un événement de la sorte. Notre système de santé était soudainement en train de s’effondrer, ni plus ni moins.

 

Pourtant, si notre devise à la con signifiait réellement quelque chose pour nous, nous dirions : « Je me souviens… que des hôpitaux débordés et sur le point d’imploser, nous vivons ça depuis des dizaines d’années. Ce phénomène fait même partie de notre ADN provincial »… Faudrait juste sortir les gros titres des archives de n’importe quel média de masse pour « nous en rappeler ». Ce que nous ne faisons évidemment jamais : par paresse, ou par déni, ou par manque d’intérêt, ou par peur de devoir affronter notre crédulité de pauvres citoyens amnésiques chroniques.

 

 https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/H--pitaux-d--bord--s-01.jpg     https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/H--pitaux-d--bord--s-02.jpg

J’arrête ici.

 

Pourquoi ai-je écrit ce billet ?

 

Parce que nous venons de vivre un terrible événement. Un vrai, celui-là, et un inédit. C’est-à-dire un événement qui ne s’est jamais produit dans toute l’histoire du Québec, et même de la Terre entière. Une catastrophe responsable de milliers de morts ; ainsi que d’autres milliers qui suivront dans les années à venir à cause des décisions sanitaires qui ont été prises et qui auront des conséquences à long terme sur notre état médical collectif.

 

Je fais évidemment référence au monstrueux canular de la plandémie de covid-19. Un mensonge à grande échelle monté de toutes pièces par des criminels psychopathes et grâce auquel (ou à cause duquel) notre gouvernement ainsi qu’une flopée de malfrats à cravates soudoyés jusqu’à l’os ont systématiquement transformé notre pays en dictature et ont assassiné des milliers de personnes.

 

Pour les explications de cette dernière affirmation, relire tous mes billets précédents ainsi que ceux des autres blogueurs de Zradio, de même que toutes les émissions de Zed ; réécouter également les émissions et les podcasts de tous les milliers de lanceurs d’alerte du Québec et du monde entier.

 

Et si tous les endormis ne voient pas encore ce qui se passe depuis 2020, c’est parce qu’ils ont oublié que les gouvernements, depuis que le monde est monde, ne sont qu’un ramassis de corrompus qui ne souhaitent que deux choses dans leurs petites carrières d’arrivistes : 1) parvenir au pouvoir ; et 2) une fois au pouvoir, s’y maintenir coûte que coûte, en mentant comme des arracheurs de dents. L’histoire de tous les gouvernements de la planète (incluant les nôtres) n’est qu’un chapelet sans fin de scandales politiques de toutes les variétés que vous puissiez imaginer se succédant les uns à la suite des autres.

 

Des scandales qui se perdent toutefois dans la nuit des temps. Cette nuit des temps étant pourtant très récente. Ici, au Québec, le dernier dont nous avons eu connaissance est celui de la corruption à grande échelle de tous les paliers de gouvernements, dont une infime partie a été mise à jour par la Commission Charbonneau voilà à peine une dizaine d’années – même pas. Mais qui s’en souvient ? À peu près personne, comme d’habitude.

 

Ces oublis font en sorte que nous blanchissons sans cesse les nouveaux gouvernements qui remplacent les précédents, en croyant naïvement que ceux-là seront honnêtes. Comme si nous pesions sur un bouton « reset » et que la Terre se remettait à tourner à partir de zéro – incluant notre mémoire.

 

Et cela demeurera toujours ainsi parce que cela a TOUJOURS été ainsi : nous sommes un peuple qui oublie au fur et à mesure que les jours s’écoulent. Comme les personnes atteintes d’Alzheimer.

 

De sorte que, pour en revenir au canular de la plandémie de covid-19, s’il existe un événement historique majeur que nous devrions prioritairement garder tous en mémoire et ne JAMAIS oublier, c’est bien celui-là. Mais nous l’oublierons, celui-là également. De sorte que les pourris responsables de toutes les tragédies humaines qui sont survenues par leurs fautes s’en sortiront en se moquant de nous, comme d’habitude, et se retireront dans leurs palaces personnels où ils termineront leurs jours en se la coulant douce et sans ne plus être jamais inquiétés par personne.

 

Et un prochain événement de despotisme comme celui-là surviendra encore une fois très bientôt, et nous tomberons des nues en le vivant, car nous aurons oublié avoir déjà vécu quelque chose de semblable tout récemment.

 

Cela étant dit, je propose maintenant à tous les Québécois de modifier notre devise qui, comme il vient d’être démontré, ne signifie absolument rien en regard de notre nation, par celle-ci (par son contraire, en fait), qui représente davantage le peuple de pauvres moutons amnésiques que nous sommes :

 

 https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/Armoiries-Qu--bec-modifi--.jpg     https://static.blog4ever.com/2019/02/850968/Plaque-immatriculation-Qu--bec-2b.png

  

 



26/03/2023
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Politique & Société pourraient vous intéresser