Métro boulot dodo --- par Aurélien Lehmann
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Aurélien Lehmann
Claquettiste, musicien, auteur, compositeur, comédien et chanteur, France
Métro boulot dodo
Paroles et musique : Aurélien Lehmann
(mis en ligne sur YouTube en 2013)
Il est 7h00 du matte, l’heure où le monde comate
Tes rêves t’abandonnent quand le réveil sonne
Finis les cocotiers, les filles en décolleté
Te voilà de retour à la réalité
Sorti de la couette, la déprime guette
Tous les matins, c’est le même refrain
Tu traines tes pieds jusqu’au petit-déjeuner
Et rumine ta misère dans ton café grand-mère
Pendant c’temps, l’heure file, ton programme est sur le grill
C’est déjà la demie, même pas le temps de faire pipi
Chaussettes et cravate en deux minutes quarante-quatre
Tu files dare-dare, faudrait pas que tu sois en retard
Métro-boulot-dodo, métro-boulot-dodo
Métro-boulot-dodo, métro-boulot-dodo
On speed, on stresse, on fonce à toute vitesse
Comme des dératés dans la jungle bétonnée
Tu peux plus reculer, t’as épuisé tous tes congés
Et les excuses bidons, c’est mort avec le patron
Le métro entre en gare, ici commence le cauchemar
On s’agglutine en tas, on s’pousse, on joue des bras
Dans une chaleur épaisse, tu sues, tu serres les fesses
Faut pas être claustro, te v’là collé au chaos
Du souk, du R&B, y’en a pour toutes les envies
Les écouteurs entonnent des rythmes monotones
On fait gueuler son I-Phone, on décroche quand ça sonne
Ou quand l’incivilité devient généralité
La tête dans le sceau, tu arrives dans ton bureau
Les collègues t’accueillent, le sourire au coin de l’œil
C’est le même bonjour depuis le premier jour
Il a autant de saveur que le café du distributeur
Les dossiers s’empilent, sonne, sonne, le sans-fil
Tu comptes les minutes, et devant l’écran tu luttes
Pour rester posé, pour ne pas tout plaquer
Prendre tes cliques et tes claques parce que t’en as la claque
Métro-boulot-dodo, métro-boulot-dodo
Métro-boulot-dodo, métro-boulot-dodo
17h00 passé, plus que deux heures à tirer
Des dizaines de contrats qui te restent sur les bras
T’auras jamais fini, tu y passeras la nuit
Putain, c’est pas une vie, tu serais mieux à Miami
Sorti de l’enfer, direction le RER
Les yeux pochés et l’allure décomposée
Perdu parmi la foule, c’est ça être dans le moule
Tu penses à la retraite, plus qu’trente ans et des brouettes
Épuisé, dégoûté, lessivé, déprimé
Tu rentres dans ton studio, ouvre une boîte de haricot
Dîner, douche, télé, et puis tu vas te coucher
Ainsi va ta vie, et demain c’est reparti
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