Considérations importantes à tenir compte avant de prendre la pilule bleue ou la pilule rouge
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par Ivanhoé
mis en ligne le 9 septembre 2022
Il arrive quelquefois qu’un mouton s’éloigne de son troupeau et qu’il perde ainsi tous ses repères connus. Dans son errance solitaire pour retrouver son chemin, il parvient nécessairement un jour à un carrefour stratégique où quelqu’un lui présente deux étranges pilules : une bleue qui lui offre la possibilité de réintégrer sa réalité passive et sécurisante habituelle ; ou une rouge qui lui propose de profiter de cette occasion pour s’extirper de cette (fausse) réalité dans laquelle il a toujours vécu et d’en intégrer une nouvelle.
C’est le moment de vérité.
Étant donné que la pilule rouge ne permet pratiquement aucun retour en arrière, certaines précautions de base s’imposent donc avant de décider d’avaler celle-ci.
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L’ALLÉGORIE
Cette histoire de pilules bleue et rouge est tirée du film La Matrice (The Matrix) des réalisateurs – maintenant réalisatrices – Lana et Lilly Wachowski.
Lilly et Lana Wachowski
Dans un tournant décisif du film, Morpheus propose à Néo d’avaler l’une ou l’autre de ces deux gélules ; ce qui oblige celui-ci à faire un choix qui aura une incidence irréversible sur tout le reste de sa vie.
Il s’agit bien sûr d’une allégorie.
Wikipédia : « [Ces deux pilules] font référence à un choix entre la volonté d’apprendre une vérité potentiellement dérangeante ou qui peut changer la vie (la pilule rouge), et celle de rester dans une ignorance satisfaisante (la pilule bleue). »
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LA RÉALITÉ ET LA VÉRITÉ
Cette chronique ayant un rapport étroit avec les notions de « réalité » et de « vérité », attardons-nous tout d’abord sur la nature de ces deux concepts. Et comme ces deux mots englobent plusieurs définitions subtiles – incluant des considérations spirituello-ésotériques –, nous n’en retiendrons ici qu’une de ses facettes les plus terre-à-terre :
Réalité : « Caractère de ce qui existe effectivement (…) par opposition à ce qui est imaginé, rêvé, fictif. »
Vérité : « Caractère de ce qui existe réellement, et est bien tel qu’il apparait. »
Pour faire simple, et au niveau d’un être humain en particulier, la réalité est « l’état objectif » d’une composante de l’univers (un objet, un organisme vivant, un événement…) en face duquel se trouve physiquement cette personne qui peut témoigner de son existence concrète.
Je suis une table qui existe objectivement pour tous ceux qui peuvent être mis en ma présence. L’on peut m’observer et me toucher à loisir. De ce fait, je ne suis pas une vue de l’esprit : je suis un objet concret. |
La vérité, quant à elle, c’est l’affirmation de la personne qui se trouve en présence physiquement d’une composante réelle de l’univers et qui témoigne – sans mentir – de sa réalité concrète.
Je suis bel et bien une table, et non pas une chaise ou n’importe quoi d’autre. Dire la vérité à mon sujet est d’affirmer solennellement que j’en suis une. |
1er NB) Évidemment, nous n’entrerons pas ici dans l’aspect « physique quantique » de ces concepts, car cela nous mènerait dans des abstractions où tout le monde a tendance à plonger allègrement dans le n’importe quoi.
2e NB) La réalité n'englobe évidemment que les réalités « passées » et « présentes ». Le futur ne s’étant pas encore matérialisé, il ne correspond de ce fait à aucune réalité telle que définie ici.
3e NB) À toutes fins pratiques, dans cet article, les mots « réalité » et « vérité » seront pratiquement synonymes et interchangeables.
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L'EXPÉRIENCE DE LA RÉALITÉ
Comment savoir si ce dont nous sommes témoins (le monde qui nous entoure actuellement, un événement, un récit, une interprétation de l’histoire, une rumeur…) correspond à la réalité ?
La réalité, grosso modo, et à la limite, c’est l’environnement physique qui nous entoure et dont il nous est personnellement et directement permis de constater et de valider l’authenticité à l’aide de l’un ou de plusieurs de nos cinq sens. En d’autres mots, la réalité, c’est ce que nous pouvons directement voir avec nos propres yeux, et/ou entendre avec nos propres oreilles, et/ou sentir avec notre propre nez, et/ou goûter avec notre propre langue, et/ou toucher avec notre propre corps.
La réalité : je vois personnellement et physiquement cet objet ou cette personne…
La vérité : je ne mens pas lorsque je décris cet objet ou cette personne…
La réalité : je suis personnellement et physiquement témoin de cet événement…
La vérité : je ne mens pas lorsque je décris cet événement…
(1er NB – Toujours dans un souci de simplicité, les machines qui nous permettent de percevoir les réalités invisibles et lointaines qui nous environnent [telles que microscopes, télescopes, lunettes infrarouges, etc.] sont considérées ici comme une extension à nos cinq sens.)
(2e NB – Les scientifiques ont certes découvert que d’autres sens humains s’ajoutent aux cinq traditionnels [comme celui, par exemple, de percevoir les températures extérieures], mais le fait de les énumérer et de les décrire ne rajoute rien au propos du présent article.)
(3e NB – Il est vrai, en de rares occasions, que la réalité correspond à une illusion (un mirage dans le désert, par exemple) à cause de la distorsion temporaire de nos sens. Toujours dans un but de simplification, et en spécifiant que cet article ne se veut pas une thèse de doctorat, nous n’en tiendrons pas compte ici.)
Tout cela précisé, revenons à nos moutons – sans jeu de mots.
Pour être bien certains que nous avons affaire à la « vraie de vraie » réalité, nous devons donc être personnellement confrontée à elle, et physiquement.
SCÉNARIO FICTIF
Mettons qu’une personne vous parle d’un restaurant que vous ne connaissez pas, et qu’elle vous en vante les mérites de long en large.
Vous l’écoutez jusqu’à la fin, mais vous vous posez des questions tout au long de son exposé : tout ce que raconte cette personne correspond-il à la vérité – et donc à la réalité ?
- Le restaurant est-il réellement situé à l’adresse qu’elle a donnée ? - Les plats composant le menu sont-ils réellement ceux qu’elle énumère ? - Le service est-il réellement celui qu’elle décrit ? - La nourriture est-elle réellement savoureuse comme elle l’affirme ? - L’ambiance est-elle réellement celle qu’elle dépeint ?
C’est vrai, quoi : comment pouvez-vous être certain que cette personne ne vous ment pas ? Ou qu’elle n'omet pas involontairement certains détails importants ? Ou qu’elle n'en exagère pas d’autres ? Dans ces deux derniers cas, la réalité, bien que présente, serait alors grandement altérée, distordue.
Bref, même si vous avez une confiance totale en cette personne, vous ne pourrez jamais être sûr à 100 % de la réalité qu’elle vous décrit tant que vous ne vous rendrez pas vous-même physiquement à ce restaurant pour la valider.
Et si vous croyez cette personne sur parole sans faire cette démarche, dans ce cas, vous n’êtes plus dans la réalité, mais dans la croyance. Et celle-ci pouvant être vraie ou fausse, vous croyez alors peut-être dur comme fer à une fausse réalité. |
En fait, les éléments confirmés comme étant réels par l’expérience directe dans le grand tout de notre monde intérieur personnel sont extrêmement limités. Si vous faites le recensement de toutes les connaissances enfermées dans votre cerveau, incluant toutes vos théories et opinions, vous devrez obligatoirement admettre que celles que vous avez testées personnellement et physiquement comme étant une réalité hors de tout doute ne correspondent finalement qu’à un pourcentage infinitésimal.
Si vous n’avez jamais vu personnellement un seul boa constricteur de toute votre vie, comment êtes-vous certain de la réalité de cet animal ? |
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Si vous n’avez jamais entendu personnellement le bruit que fait un avion quand il passe le mur du son, comment êtes-vous certain de la représentation auditive mentale que vous en faites ? |
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Si vous n’avez jamais visité personnellement un pays quelconque, d’où provient cette image que vous avez en tête à son propos ? |
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Si vous n’avez pas personnellement assisté à un meurtre qui a été perpétré quelque part, comment faites-vous pour savoir si ce crime a bel et bien eu lieu ? Qui a tué qui ? Et de quelle manière il s’y est pris ? |
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Les exemples se poursuivent ainsi à l’infini. Mais ces questions se résument finalement toutes à une seule : si vous n’avez jamais testé personnellement – à l’aide d’un ou de plusieurs de vos propres cinq sens – les soi-disant vérités que vous avez en tête, comment êtes-vous certain qu’elles correspondent à la réalité – ou à la vérité ? Et en particulier celles qui ont un rapport avec un passé révolu et dont vous n’avez pas été témoin ?
La réponse à cette question s’impose à l’esprit comme une évidence : vous le « savez » parce que vous avez accepté comme étant vraies ce que d’autres personnes vous en ont raconté. Et vous le faites encore aujourd’hui. Tous les jours.
1) Vous avez tout d’abord absorbé un grand nombre de ces « vérités » durant votre enfance, et à l’école pendant vos études.
2) Depuis ce temps, vous assimilez passivement (sans interaction) les dires de gens qui vous donnent unilatéralement leurs propres versions de leurs réalités, par le biais de livres et de journaux, ou encore via la radio, la télévision ou Internet.
3) Et vous écoutez les réalités personnelles d’autres personnes – les membres de votre famille, vos amis, des étrangers – en discutant directement avec elles…
Et finalement, vous filtrez le tout en fonction de ce que vous croyez comme étant la vraie réalité – la vôtre – que vous avez bâtie au fil du temps.
Pourtant, étant donné que tous les habitants de cette Terre sont comme vous, les croyances personnelles que ces gens (même les soi-disant experts) vous transmettent tous les jours, et ce, peu importent les moyens utilisés, sont peut-être fausses – ou sûrement partiellement fausses ou distordues – en très grande majorité, car elles l’ont elles aussi apprises par d’autres personnes. Et ainsi de suite.
Bref, vous ne vivez pas dans la réalité, mais bien dans la perception que vous vous faites de cette réalité.
Dans ce cas, y a-t-il un moyen de connaitre la « vraie réalité » à propos de certains sujets dont vous n’avez pas vous-même été personnellement et directement confronté ?
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PETIT GUIDE PRATIQUE POUR CERTIFIER NOS RÉALITÉS
Avant de vérifier si certaines réalités – certaines de nos croyances – que nous avons accumulées tout au long de notre vie sont réelles ou non, il est essentiel de se demander tout d’abord si l’on possède le prérequis fondamental pour mener ce travail à bien. Ce préalable étant celui de vouloir les certifier.
La volonté d’entreprendre cette démarche est en effet la condition sine qua non, car la tâche, même si elle n’est surtout qu’intellectuelle, est néanmoins extrêmement ardue à mettre en branle étant donné qu’elle exige l’investissement d’une somme considérable d’énergie cérébrale et de temps.
Bien des gens se désintéressent en effet complètement de ce problème, préférant laisser aux autres le soin de réfléchir à leur place et de leur suggérer les façons de réagir dans des situations le moindrement complexes. Ce qui est un fait extrêmement consternant à constater étant donné que la « nature » – ou « Dieu » – nous a justement et gracieusement donné l’inestimable faculté de penser, à nous, les humains, pour que nous puissions nous en servir dans notre processus d’évolution spirituelle.
Et de ne pas s’en servir est une sorte de « crime contre l’humanité », non ?
Mais bon, ceci est un autre problème…
Cela dit, pour ceux qui le désirent, voici ci-dessous un petit guide permettant d’avancer lentement mais sûrement dans les méandres de la recherche de la réalité.
PROCESSUS DE VALIDATION DE NOS RÉALITÉS PERSONNELLES
ÉTAPE 1
Admettre que – pratiquement – toute nos connaissances, nos idées établies, nos perceptions, nos souvenirs, nos opinions, nos théories, nos valeurs… ne sont en fait basés que sur des croyances qui sont probablement fausses, ou à tout le moins distordues par rapport à la réalité.
Et ceci a plusieurs causes…
Comme il a été précédemment mentionné, nous n’avons pratiquement jamais été confrontés directement à toutes les expériences qui nous ont permis de construire le contenu de nos pensées.
De ce fait, à peu près tous nos concepts personnels ont été créés à partir de ceux des autres qui nous les ont refilés – la plupart du temps à notre insu – et qui n’ont pas été certifiés eux non plus par leurs propres expériences directes.
Et certains sont enfouis si profondément dans notre subconscient qu’ils sont totalement inconscients. Ceux-là proviennent souvent de notre petite enfance au cours de laquelle ils nous ont été inoculés par nos parents ou par l’école ; ou encore par la répétition inlassable et abrutissante via différents canaux de brainwashing – la télévision, entre autres ; ou bien par simple conformité sociale (si tout le monde pense comme ceci ou cela sans jamais poser de questions, c’est parce que cela correspond nécessairement à la réalité, point barre)…
Même si cette idée est difficile à concevoir et à accepter, elle n’en demeure pas moins essentielle pour la suite du processus. Que ce soit bien clair, donc : à peu près tout le contenu de notre cerveau est à reconsidérer, et ce, continuellement.
PROCESSUS DE VALIDATION DE NOS RÉALITÉS PERSONNELLES
ÉTAPE 2
Dresser la liste de nos priorités
Le nombre infini de croyances rationnelles (si vous êtes chanceux) ou irrationnelles que vous avez dans la tête est de facto impossible à valider en totalité. Même si vous y passiez toute votre vie, vingt-quatre heures par jour, trois cent soixante-cinq jours par année, vous n’en viendriez jamais à bout.
Il vous faut donc établir des priorités.
Est-ce que le fait, par exemple, de certifier l’existence réelle ou non du boa constricteur quelque part sur la planète représente un facteur déterminant de votre vie ? Cela serait étonnant. Mais si c’est effectivement votre cas, alors, inscrivez cette tâche de validation en haut de votre liste.
D’un autre côté, si vous vous foutez complètement des causes réelles de la guerre en Ukraine – ce qui serait dommage –, mettez cette croyance, quelle que soit celle-ci, très loin, en bas de la liste. De cette façon, vous serez tranquille, car vous n’aurez jamais le temps de l’aborder.
EXEMPLE D’UNE LISTE DE RÉALITÉS À VALIDER PAR UN CITOYEN LAMBDA
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PROCESSUS DE VALIDATION DE NOS RÉALITÉS PERSONNELLES
ÉTAPE 3
Être conscient et accepter l’idée que la réalité « 100 % pure » est impossible à atteindre
Impossible, exactement. Et cela tient en quatre principales causes…
Le problème de nos perceptions
Tous les enquêteurs et les détectives vous le diront : rien n’est moins fiable que les personnes qui ont été directement les témoins d’un événement.
Les policiers recueillent certes leurs dépositions pour l’enquête qu’ils sont en train de mener, mais ils ne prennent jamais ces témoignages pour argent comptant. À chaque fois que cela est possible, ils tentent d’en obtenir plusieurs versions afin de les comparer l’une à l’autre et de faire des recoupements.
La perception que l’on a de notre environnement dépend de quelques facteurs :
- Du bon ou du mauvais fonctionnement de nos organes sensoriels (autrement dit, de la qualité de nos sens de la vue, de l’ouïe, du goûter, de l’odorat et du toucher). Un daltonien, par exemple, ne décrira pas le même paysage qu’une personne à la vue normale. Une personne ayant des problèmes d’audition ne rapportera peut-être pas une discussion avec autant de détails qu’une personne qui entend normalement…
- De nos centres d’intérêt habituels. Pour décrire une table, un ébéniste s’attarderait sans doute surtout sur l’essence du bois utilisé et sur sa structure technique ; tandis qu’un artiste, lui, occulterait cet aspect pour se concentrer sur la beauté ou non de son style…
- De nos connaissances. Un armurier témoin d’un meurtre serait assurément en mesure de décrire l’arme du crime en en donnant le nom et les caractéristiques ; tandis qu’un profane en la matière ne serait d’aucune utilité pour cette facette de la question…
- De notre état mental et émotif. Il est fort à parier que le témoin d’un splendide coucher de soleil serait davantage en mesure de décrire la scène qu’il a devant lui avec beaucoup plus de détails que le témoin d’un meurtre perpétré rapidement et avec violence juste sous ses yeux…
Et à tout cela s’ajoute aussi la propension à oublier de l’être humain. Une fois un objet ou une personne disparus de notre environnement – ou une fois un événement passé –, il n’en reste plus ensuite qu’un simple souvenir, c’est-à-dire une image – généralement floue – que l’on ne parvient plus à décrire avec autant de précisions que lorsqu’on l’avait sous les yeux.
Le problème de nos biais cognitifs
Comme nous le verrons à l’étape suivante, la route pour se rendre à une « vraie » réalité – par le raisonnement logique et analytique – demande un effort intellectuel extrêmement ardu. Et l’être humain – étant ce qu’il est – n’a pratiquement jamais le courage ni la patience d’entreprendre sa quête de la vérité par ce cheminement sûr. Et souvent, plus pragmatiquement, il n’en a pas le temps.
Il utilise alors des raccourcis – des subterfuges inconscients – pour se faciliter la tâche. Les psychologues appellent ces raccourcis mentaux des « biais cognitifs ».
Le biais cognitif le plus typique est le « conformisme social » : si tout le monde croit en une réalité quelconque, c’est qu’elle doit être véridique ; et nous l’adoptons illico sans aller plus loin dans le raisonnement.
Pour ceux intéressés, voici un site qui répertorie une trentaine de ces biais cognitifs.
Les biais cognitifs, quoique tentants à utiliser, sont extrêmement néfastes pour une recherche de la vérité, car la plupart du temps ils mènent directement vers une nouvelle réalité erronée. Ou ils nous ramènent simplement dans notre réalité initiale – celle qui nous conforte tant.
Le problème des intermédiaires
La plupart des informations que vous recueillerez par rapport à une réalité dont vous désirez obtenir la confirmation proviendront toutefois, non pas directement de votre propre expérience, mais pratiquement toujours de personnes qui les auront elles-mêmes reçues à la suite d’une multitude d’intermédiaires. Ce qui aura obligatoirement déformé cette réalité en cours de route. C’est le principe « je connais quelqu’un qui connait quelqu’un qui connait quelqu’un qui a tout vu et qui m’a tout raconté… »
Pour s’en convaincre, il suffit de jouer une seule fois au jeu du « téléphone arabe »…
Wikipédia : « [Pour jouer au téléphone arabe] les joueurs forment une ligne. Le premier joueur murmure un message quelconque à l’oreille de la deuxième personne dans la ligne. Celui-ci répète le message au troisième joueur, et ainsi de suite. Le dernier joueur annonce à voix haute le message qu’il a entendu. Les joueurs comparent ensuite le message initial avec la version finale. »
Les résultats vont pratiquement toujours dans le même sens : c’est-à-dire que le message final n’a plus rien à voir avec l’original. C’est immanquable. Et plus il y a d’intermédiaires et plus la déformation est importante.
Cela tient en ce que les intermédiaires n’ont pas tout à fait compris ce qu’ils ont entendu ; ou ils ont interprété le message à leur propre manière ; ou ils l’ont carrément déformé de façon tout à fait volontaire.
Un mot, justement, sur ces derniers intermédiaires : sur ceux qui déforment la vérité de façon tout à fait volontaire.
On les appelle les menteurs.
Le problème des mensonges
Malheureusement, s’il existe une réalité qui n’a pas besoin d’un examen très poussé pour la valider, c’est bien celle qui prétend que certains êtres humains utilisent le mensonge pur et dur – ou les demi-vérités – pour confondre sciemment leurs interlocuteurs en les obligeant à croire à certaines fausses réalités dans un but mercantile ou de pouvoir
Et ces intermédiaires menteurs se retrouvent très souvent parmi la catégorie des « experts » que l’on consulte justement pour colliger les informations nous menant vers notre objectif de découverte de la vérité. Et aucune profession « noble » n’est épargnée dans ce fatras de désinformateurs : les politiciens, les journalistes, les scientifiques, les professeurs d’université, les juristes… ne sont que des exemples parmi tant d’autres de « faiseurs de réalités » à qui nous faisons confiance pour construire la nôtre
La corruption et le mensonge institutionnalisés dans les domaines de la politique, des médias, de la science – et autres – sont abordés un peu partout dans ce blog : surfez simplement dans le menu, vous les trouverez facilement.
Cela dit, les propos précédents sont suffisamment éloquents, je crois, pour conclure que la vérité absolue sera toujours impossible à atteindre pour l’être humain. Tout au plus serons-nous en mesure de tendre vers cette vérité au fur et à mesure de notre recherche. Mais la toucher du doigt à 100 % est une complète utopie.
Dans l’état actuel des choses, s’en approcher à plus de 70 % (mettons) serait néanmoins suffisamment satisfaisant pour avancer dans la vie avec davantage d’assurance dans nos certitudes.
COMPTE-RENDU D’UNE RECHERCHE DE RÉALITÉ
Dans ma recherche de la réalité sur la présence – ou non – du boa constricteur sur la planète Terre, j’en ai finalement vu un dans un jardin zoologique. Ce qui m’a au moins prouvé son existence.
Mais pour être certain que les boas se trouvent bel et bien en Amérique du Sud et en Amérique Centrale, je me suis rendu dans ces régions pour le vérifier personnellement et physiquement. Mais je n’en ai vu malheureusement aucun en liberté.
C’est le plus loin que je puis aller dans cette quête de la vérité en tenant compte de mes moyens personnels et de mon temps.
Toutefois, même si je ne suis pas sûr à 100 % de la présence de cet animal à l’endroit où l’on m’a dit qu’il se trouvait – et seulement là –, j’en conclus néanmoins que je suis à 90 % convaincu de cette réalité en tenant compte des facteurs suivants :
- J’en ai vu au moins un en captivité, me prouvant ainsi hors de tout doute, et minimalement, que ce reptile existe. - J’ai vu plusieurs boas constricteurs en liberté dans des photos et dans des films d’amateurs ; et ceux-ci ont apparemment tous été pris en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. - Toutes les sources sur Internet et dans différents bouquins et revues disent la même chose à ce sujet. - Un très grand nombre de gens (zoologues, aventuriers, etc.) certifient en avoir vus en personne à ces endroits ; et – point important à considérer – aucun d’entre eux ne se contredit. - Personne nulle part n’a affirmé, ou même émis l’hypothèse, que les boas constricteurs n’existent pas ; ou qu’ils existent ailleurs qu’en Amérique du Sud et en Amérique Centrale
En conclusion de quoi, même si je n’ai pas atteint mon 100 % de certitude absolue, les résultats de mon enquête me satisfont positivement au point de clore ce dossier et de passer à une autre réalité à valider.
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PROCESSUS DE VALIDATION DE NOS RÉALITÉS PERSONNELLES
ÉTAPE 4
Être prêt à tout remettre en question, quitte à tomber de très haut et à se blesser – psychologiquement
Et c’est ici que nous entrons dans le cœur de cette chronique qui est, je le rappelle, de décider de prendre la pilule bleue ou la pilule rouge pour affronter – et éventuellement reconsidérer – une réalité importante.
Il existe en effet de ces réalités – de ces croyances – pour lesquelles prendre la pilule rouge (apprendre une vérité potentiellement dérangeante) peut littéralement changer concrètement le cours d’une existence, et ce, pour toutes sortes de raisons personnelles. Cette nouvelle vérité peut s’en prendre directement à notre système de valeurs, par exemple ; elle peut remettre en cause une personne en qui nous avions placé notre entière confiance depuis toujours ; elle peut même nous inciter à nous enlever la vie, à la limite, si nous ne pouvons pas la supporter.
C’est pour cette raison, c’est-à-dire pour ne pas affronter les conséquences d’une certaine réalité – d’une vérité – qui pourrait s’avérer traumatisante, que des personnes décident sciemment de prendre la pilule bleue (« de rester dans une ignorance satisfaisante et sécurisante ») en se convaincant que leur réalité habituelle est toujours la bonne, et ce, en usant de toutes sortes de subterfuges mentaux.
Les exemples de raisons pour prendre la pilule bleue ne manquent pas…
Disons qu’une femme soupçonne tout à coup son mari d’infidélité…
Pour ne pas avoir à affronter toutes les conséquences possibles de cette vérité (vivre une rupture, se retrouver isolée, etc.), cette femme pourrait avaler la pilule bleue et continuer de vivre volontairement dans la réalité (satisfaisante et sécurisante) qui a toujours été la sienne jusqu’à maintenant, en faisant fi de tous les signes qui sont pourtant flagrants : en les niant ou en les rationalisant d’une autre manière. |
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Disons qu’un homme a insulté très agressivement son meilleur ami parce que celui-ci lui avait affirmé quelque chose qui lui apparaissait tout à fait ridicule. Ses mots ont été tellement virulents qu’une rupture s’en est ensuivie.
Il apprend toutefois plus tard que son ami avait peut-être raison… Cet homme pourrait alors avaler la pilule bleue en se convaincant que cette nouvelle information est fausse afin de ne pas affronter son sentiment de culpabilité ou de devoir passer par-dessus son ego en s’excusant officiellement. |
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Une personne entend de plus en plus de rumeurs selon lesquelles la fameuse « crise de la covid » n’était qu’un immense canular pour permettre – entre autres – à la mafia pharmaceutique d’engranger des milliards et des milliards de dollars à ses dépens…
Cette personne pourrait dans ce cas décider de prendre la pilule bleue en se convaincant que cette information est une idée complotiste, et ce, pour ne pas avoir à affronter l’idée que les élites de son pays – en qui il avait mis toute sa confiance jusqu’à présent – se soient laissés corrompre à ce point. Ses valeurs profondes en seraient trop profondément atteintes. |
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À noter que, lorsque nous parvenons à cette étape de choisir entre la pilule bleue ou la pilule rouge, c’est parce que nous sommes conscients que la réalité dans laquelle nous pataugions jusque là est probablement à reconsidérer. Les personnes inconscientes, quant à elles, n’ont pas à faire ce choix.
Exemple… L’individu qui se précipite comme un hystérique dans les magasins à chaque Black Friday est tout à fait inconscient de son état de consommateur complètement hypnotisé par la pub.
Il ne lui viendrait même pas à l’idée, à celui-là, d’observer froidement son comportement, et encore moins de le remettre en question. Dans ces conditions, pour lui, les pilules bleues, rouges, vertes ou whatever, ça n’existe tout simplement pas. |
La décision de prendre la pilule bleue implique de ce fait nécessairement que la personne qui décide de l’avaler SAIT au fond d’elle-même ce qu’elle fait. Même si elle tente de se cacher cette vérité, elle est tout à fait consciente que la réalité dans laquelle elle se réfugie n’est peut-être pas réelle en fin de compte. Elle se ment donc à elle-même dans le but d’obtenir une sorte de paix intérieure.
Les psychologues appellent ça la « stratégie de l’évitement ». Autrement dit, c’est le comportement dit « de l’autruche » devant le danger.
Un subterfuge qui ne fonctionne que plus ou moins, par ailleurs. Et qui ne dure généralement que peu de temps.
Pour en revenir à la pilule rouge, choisir d’avaler celle-ci plutôt que la bleue n’est pas une décision à prendre à la légère. Abandonner une réalité en laquelle on a toujours cru, et pour laquelle on a pris d’importantes décisions par le passé, et en adopter une nouvelle n’est jamais sans conséquence. Une dépression sévère pourrait même s’ensuivre si la fausse croyance était enracinée très profondément dans le psychisme.
PROCESSUS DE VALIDATION DE NOS RÉALITÉS PERSONNELLES
ÉTAPE 5
Entreprendre hardiment ses recherches le plus méthodiquement possible
Cette étape-ci survient lorsque l’on est vraiment tenté de prendre la pilule rouge en dépit de tous les dangers qu’elle représente
Étant donné les conséquences d’un tel geste, et avant de prendre irrévocablement cette décision, il est très important de vérifier si la nouvelle réalité à laquelle nous sommes confrontés – et surtout si celle-ci va à l’encontre du consensus social –, de vérifier, donc, si cette nouvelle réalité se rapproche davantage de la « vraie » réalité que la précédente. Car il ne s’agirait pas d’abandonner une erreur pour la remplacer par pire encore.
Spécifions ici que la plupart du temps, et pour la majorité des gens, l’objet de cette recherche a un lien avec :
- un événement qui a eu lieu dans le passé et en lequel on a toujours cru ;
- une théorie qui explique un aspect du monde dans lequel on vit et à laquelle, encore une fois, on a toujours cru jusqu’à maintenant.
Comme précédemment mentionné, pour rechercher la réalité sur un sujet quelconque, nous devons presque toujours et obligatoirement nous fier à d’autres personnes ; c’est-à-dire à celles qui se prétendent expertes dans les domaines qui nous intéressent.
Il existe principalement trois catégories de ces experts que nous consultons le plus souvent :
- les journalistes des médias traditionnels et ceux des médias alternatifs ;
- les savants, les chercheurs et les intellectuels spécialisés dans tous les domaines possibles ;
- les gens ordinaires qui s’y connaissent sur un sujet donné.
Le problème, c’est que lorsque l’on fouille – surtout sur Internet – à la recherche d’informations sur un sujet précis, on se retrouve souvent en face de tout et de son contraire. Et il arrive même quelquefois que l’on doive faire face à la pagaille la plus totale.
L’exemple le plus patent de cette situation a été lors de la fameuse « crise de la covid » au cours de laquelle se sont affrontés dans un combat virulent ceux qui prétendaient dur comme fer en l’existence de cette pseudo-pandémie (via les journalistes des médias traditionnels) et ceux qui n’y croyaient pas du tout (via les journalistes des médias alternatifs).
Pour appuyer leurs dires, les uns et les autres exhibaient à qui mieux mieux des dizaines et des dizaines d’études scientifiques qui « prouvaient » hors de tout doute leurs positions respectives.
Lorsque l’on se retrouve dans cette situation où l’on doit trancher entre une réalité A et une réalité B, les deux étant contraires l’une à l’autre, il faut adopter une méthode pour avancer avec un maximum de sûreté.
Voici quelques points à considérer pour nous venir en aide.
Regarder autour de soi
La toute première action à mener dans cette recherche de la vérité est de regarder effectivement autour de soi. Du moins, lorsque cela est requis, bien entendu ; c’est-à-dire lorsque notre questionnement a un lien avec un événement qui est en train de se produire aujourd’hui même – et non avec un événement qui est révolu. Et du moins aussi lorsque cela est possible ; c’est-à-dire lorsque l’événement en question nous concerne directement dans le lieu physique où nous nous trouvons.
Pour la fameuse crise de la covid (j’y reviendrai souvent, à celle-là), cela l’était – requis et possible.
On se rappelle que la réalité assénée tous les jours par les gouvernements et les médias traditionnels à ce moment-là était que la population mondiale était en train d’être décimée par un virus d’une dangerosité sans précédent dans toute l’histoire de l’humanité.
Pour ceux qui désiraient savoir si cette réalité correspondait réellement à la vérité, la toute première question à se poser était donc : « Si ce virus tue autant d’êtres humains qu’on le dit, est-ce que les gens de mon entourage (famille, amis et toutes mes connaissances) l’attrapent, en souffrent et en meurent effectivement ? » Autrement dit : « Est-ce que je suis personnellement et physiquement témoin de cette réalité ? »
À lire et à écouter ce que rapportaient les médias traditionnels, au moins une personne sur dix de notre entourage aurait dû disparaitre du monde des vivants après d’atroces agonies, et ce, peu importe leur âge, leur état de santé, leur statut social ou whatever.
D’après ce que nous pouvions constater en regardant simplement autour de nous, était-ce réellement le cas ?
Aller directement aux sources (éliminer les intermédiaires)
Il a été dit précédemment que l’un des importants problèmes en lien avec notre recherche de la vérité, c’est la multiplication des intermédiaires. Ceux-ci décodant les faits chacun à leur manière, la réalité entre la source et le message final est souvent interprétée de mille et une façons possibles, distordue, et même carrément faussée – volontairement ou non.
Même les dires des soi-disant experts ne sont jamais à prendre comme des paroles d’évangile. Ceux-là ont beau prétendre qu’ils ont analysé une situation sous toutes les coutures, il n’en reste pas moins qu’ils sont des êtres humains comme tout le monde et qu’ils peuvent 1) commettre des erreurs de jugement ; et 2) mentir sciemment.
Lorsque cela est possible – et cela l’est très fréquemment pourvu que nous fassions un effort de recherche –, il est recommandé de prendre personnellement et directement connaissance des sources dont ils disent s’être servis : les bases de données brutes qu’ils ont interprétées, les documents qu’ils ont consultés, les témoignages qu’ils ont entendus.
Contrairement à qu’on veut souvent nous faire croire, nous sommes nous-mêmes capables d’interpréter des données de base. Pourvu bien sûr que ces données soient fiables : c’est-à-dire que les statistiques ne sont pas elles-mêmes faussées, que les documents soient véridiques et non faussées eux aussi, et que les témoignages eux-mêmes soient fiables ou ne correspondent pas carrément à des mensonges.
Se renseigner sur la motivation des experts
Lorsque l’on se renseigne sur un sujet – surtout un sujet controversé –, il arrive très souvent que les soi-disant experts se contredisent l’un l’autre : l’un dit blanc, tandis que l’autre dit noir.
Cette situation est très fréquente. Et elle existe même au sein de la gent scientifique – et particulièrement au sein de celle-ci.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il est relativement facile de se faire une idée sur les dires de celui qui se rapproche le plus de la vérité sur un sujet donné. Il ne suffit que de se renseigner sur ses motivations en se posant quelques questions très simples :
- Pour qui travaille l’expert ?
- De quelle source reçoit-il ses subventions de recherche ?
- Quelles sont ses relations familiales et amicales ?
S’il y a un virus qui sévit sur la planète et qui fait des millions de victimes depuis que l’homme est homme, c’est bien celui de l’hommerie.
Pratiquement tout le monde est susceptible de l’attraper, car personne n’en est à l’abri. Même pas les gens à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession.
Le mot d’ordre à cette étape-ci est celui-ci : follow the money (suivez les traces de l’argent).
Et en général, vous saurez pourquoi un journaliste a écrit un article à parti-pris, pourquoi un homme de science a produit une étude quelconque, pourquoi un politicien a pris telle décision.
Évidemment, ceux qui n’ont aucun conflit d’intérêts (financier ou de power trip) – y’en a encore – sont ceux, habituellement, qui se rapproche le plus de la réalité.
Faire montre de logique
Lorsqu’une soi-disant vérité souffre d’un manque flagrant de logique (à cause des incohérences qu’elle contient, par exemple), il y a habituellement et immédiatement lieu de s’en méfier. Et cela devrait même être automatique, instinctif.
Encore une fois, lors de la crise de la covid, une quantité incroyable des raisons expliquant les mesures démesurées qui ont été mises de l’avant par les gouvernements contenait de ces incohérences qui n’étaient jamais expliquées logiquement. Les citoyens étaient alors aux prises avec ce que l’on appelle des « dissonances cognitives » ; c’est-à-dire (site psychomedia, qc.ca) « un état de tension ressenti par une personne en présence de connaissances, d’opinions ou de croyances incompatibles entre elles ».
Malheureusement, pour faire face à ce problème, et plutôt que de rechercher simplement la vérité – ce qui représente la seule procédure valable en ces occasions –, les gens adoptent souvent l’un des biais cognitifs expliqués précédemment ; le plus courant étant le « conformisme social » : ils savent bien, au fond d’eux-mêmes, que quelque chose cloche, mais ils se rallient à la position du plus grand nombre – même si elle est complètement illogique – pour ne pas avoir à se casser la tête.
Pour vous convaincre de ce comportement déplorable de l’être humain, se reporter à l’expérience de Asch qui l’a démontré de la plus évidente des façons.
Utiliser la méthode scientifique
Si tout le monde utilisait à la lettre la méthode scientifique dans sa recherche de la vérité – et je fais ici référence à la « vraie » méthode scientifique, et non pas celle des pseudo-chercheurs subventionnés pour en arriver à des résultats prévus d’avance –, si tout le monde l’utilisait, oui, même le citoyen le plus lambda, la Terre entière s’en porterait alors mieux, du fait que l’on tendrait de plus en plus rigoureusement vers la réelle et véridique réalité.
En attendant l’avènement de ce monde utopique, il est tout à fait possible pour d’aucuns de l’adopter et de la mettre concrètement en pratique dans sa propre recherche avant d’avaler pour de bon la pilule rouge.
En quoi consiste-t-elle ? Elle est simple et d’une efficacité diabolique lorsqu’on utilise sérieusement, froidement et sans faux-fuyant :
- On commence par observer et noter tous les faits vérifiables qui ont un lien avec la réalité que l’on cherche à découvrir ;
- On recherche ensuite une explication qui met en lien TOUS les faits que l’on a notés ;
- Et puis, on émet une hypothèse – ou une théorie – qui résume le mieux l’explication que l’on a trouvée pour expliquer les faits ;
- On met sa théorie à l’épreuve en faisant des prédictions sur ce qui risque de se passer concrètement en tenant compte de sa théorie ; et à l'aide d'une expérience contrôlée, si c'est possible.
- On observe ensuite les résultats de ses prédictions ;
- Et l’on prend note finalement des nouveaux faits suite à l’expérience ou à la précédente observation.
- Si la théorie n’est pas satisfaisante, le cycle recommence.
Si tous les citoyens avaient utilisé la méthode scientifique pour contrôler la théorie des journalistes des médias mainstream vs celle des journalistes des médias indépendants, il est fort à parier que l’on serait sorti de cette crise au bout de quelques semaines seulement.
Mais le malheur a été que la plupart des moutons de notre monde occidental ont préféré prendre la pilule bleue – comme d’habitude – et jeter la rouge dans les toilettes par conformisme, par habitude ou par paresse mentale.
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MOT DE LA FIN
Concernant le fond de cet article, prendrez-vous la pilule bleue ou la pilule rouge ?